Guillaume GACHET 23 janvier 2019 Interview


Loris Rouiller : « rester polyvalent »

Le néo-pro de Belmont continuera de jongler entre les disciplines.

© Getty images

Le récent champion national U23, auteur d'une saison remarquable, a pris le temps de nous accueillir chez lui pour répondre à nos questions. De retour d'un cyclo-cross disputé en Belgique, il revient sur sa saison mais aussi sur les changements qu'imposent son nouveau statut de coureur professionnel.

Loris, ton palmarès est impressionnant. Quelle est ton impression sur la saison écoulée ?

En fait, je reste mitigé. Bien sûr je suis content car j'ai réalisés quelques beaux résultats sur les cross, notamment en Belgique avec un podium. Mais par la suite j'ai eu quelques semaines de mauvaise forme. Je suis aussi passé pro en septembre et le rythme a changé. Je m'y habitue mais il y a encore une adaptation à trouver. Je dirais aussi que j'ai fait un beau championnat d'Europe avec un top 10 malgré 2 chutes. Et deux top 10 sur de grosses épreuves à Noël. Je vais continuer de travailler et de progresser.

En 2019, ton équipe sera présente sur les courses sur route, comment l’envisages-tu ?

Je ne vais pas être aligné sur les grosses courses sur route. L'idée étant de se focaliser sur le VTT. Toutefois, je disputerai tout de même des courses sur route à quelques reprises car c'est essentiel pour le rythme et pour continuer de progresser. Je n'abandonne donc pas la route, même si le cross reste ma discipline favorite.

Le VTT sera-t-il encore ton complément principal pour la suite ?

Oui, en été l'accent sera mis sur le Mountain Bike, car j'ai déjà prouvé que j'étais à l'aise dans cette discipline comme aux championnats du monde de Lenzerheide par exemple. Le VTT se rapproche beaucoup du cyclo-cross, même s'il y a en général un peu plus de bosses et que c'est un poil plus long. Je prends vraiment beaucoup de plaisir sur le VTT, c'est un réelle motivation en été, et mon équipe est d'accord avec moi sur ce choix. Je sais que mon équipe saura faire les meilleurs choix pour la suite.

Comment gères-tu tes nombreux jours de course à l’étranger ?

Il y a en effet énormément de courses au calendrier, le gros "boum" étant à Noël, où énormément de courses sont empilées sur 2 semaines. Je suis resté à l'étranger durant cette période, et j'ai logé chez les Van der Poel. Cela m'a vraiment beaucoup apporté. Grâce à eux j'avais des gens avec qui parler français et surtout deux coureurs d'un niveau vraiment incroyable, même s'ils ne s’entraînent pas plus qu'un autre (rires). C'est impressionnant de voir un tel niveau et un tel talent chez eux.

Ma famille est montée en Belgique pour les fêtes et les nombreuses courses de cette période. Il y a peu de repos et je ne m'arrête que très peu. Ceci dit, comme je cours tout le temps, ma progression se fait plus en course qu'à l'entrainement. Je prends une certaine habitude à courir, cela devient quelque chose de normal, mais l'envie est toujours là. J'essaie surtout de gérer la fatigue entre les compétitions et tous les déplacements à l'étranger.


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